Quand j’ai ouvert ce livre, je ne savais pas du tout ce qui
m’attendait. Il faut dire qu’il est très rare que je rencontre un auteur avant
d’avoir lu une seule de ses lignes.
Je suis donc entrée dans ce récit sans a priori, sans connaissance,
mais avec une curiosité sans limite. LA PERLE, ce titre à la fois beau et
mystérieux sonne comme un appel au lecteur, un appel du large. Qu’est-ce qui
attend le lecteur que nous sommes ? Un secret ? Un trésor ? Une
intimité cachée ? Un souffle sacré ? Une aventure humaine ?
Peut-être un peu de tout cela …
Une chose est sûre, c’est que les indications médicales et raisonnées
des premières pages laissent vite place à un univers onirique et fantastique dans
lequel le lecteur se laisse embarqué, sans jamais savoir réellement où il est,
qui est qui, et ce que représente LA PERLE. Ne serions-nous pas nous-mêmes
cette perle scintillante et ardente ? La perle, comme un souffle de vie et
d’envie qui nous pousse vers nos plus intimes passions et nos plus belles
créations.
« Je me souviens que je
considérais cette perle comme le trésor que je voulais protéger à tout prix, et
que je craignais plus que tout que, dans cette confusion indescriptible,
quelqu’un ne me la dérobât. »
Je crois que le passage que je préfère est le suivant, peut-être parce
qu’il me rappelle la saveur de Tokyo et que la traduction est de qualité ce qui
n’est malheureusement pas toujours le cas.
« Alors que je rentrais chez moi
d’un pas léger, je m’éloignai du tumulte de Tokyo en m’enfonçant dans un parc.
J’étais entouré de rangées de cerisiers et j’entendais le bruit sourd de mes
pas sur l’herbe. Les arbres étaient en pleine floraison, formant de gros
paquets de fleurs brillantes dont il me semblait entendre le murmure aux
sonorités métalliques, bruissant dans le vent. Mais, il me sembla aussi voir un
visage sur la gazon du par cet je sentis un vent froid dans le dos. Alors que j’étais
en train de me dire qu’il s’agissait peut-être des signes d’une fièvre du soir,
peu après, les tendres fleurs de cerisiers se mirent à voler. Je ressentis
autour de moi une pression qui troubla ma vision, me faisant voir une fine peau
plissée qui se détachait. Comme si j’enlevais le masque que j’utilisais
jusque-là pour m’isoler du monde. J’écarquillai les yeux. Peu de temps avant, l’air
qui frôlait mes joues m’avait semblé différent. »
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